venerdì 28 gennaio 2011

La photographie controversée





Du 4 Mars au 20 Juin 2010 s’est tenue à Vienne (Autriche) l’exposition « Kontroversen » (comprenez controverse) qui réunissait les plus grands photographes ayant défrayés la chronique. Les photos exposées ont toutes soulevé par le passé et/ou encore actuellement une polémique, quelle soit d’ordre juridique, éthique ou morale.

Parmi les plus célèbres, se trouvaient celle d’Oliviero Toscani « Kissing Nun, 1992 » associant publicité sexe et religion ; celle de Todd Maisel, « The Hand, 9/11, New York, 2001 » montrant une main coupée après le drame du 11 Septembre 2001 et que le gouvernement américain a censuré ; ou encore « The Falling Soldier, 1936 » de Robert Capa capturant la mort d’un soldat.

On peut également penser aux nombreuses photos de nus montrant des enfants et des femmes malades (les photos d’anorexie d’Oliviero Toscani), ou faisant un gros plan de sexe féminin (photos de Belloc). Ces images ayant, selon leur auteur, un caractère « artistique », peuvent paraitre provocantes, choquantes, ou à connotation pornographique pour nombre d’entre nous. C’est d’ailleurs pour cela que la plupart d’entre elles ont du faire face à des poursuites judiciaires et censures.

Où est alors la frontière entre ces deux concepts ? Faut-il tout permettre aux photographes ? Doit-on tout accepter sous prétexte de la liberté d’expression ? L’intrusion de la justice est-elle légitime ?

Ces questions ont un poids encore plus important lorsqu’il s’agit de remettre en cause la morale du photographe. Prenons par exemple la photo de Kevin Carter prise en 1993 au Soudan d’une petite fille agonisante près d’un vautour qui attend la charogne. Cette photo fut la couverture du célèbre magazine «The New York Times » et devint rapidement le symbole de la situation au Soudan. Le photographe n’ayant pas supporté de ne pas pouvoir sauver l’enfant et tombant dans la dépression s’est suicidé quelques mois plus tard. L’exemple de Franck Fournier est aussi équivoque avec son œuvre « Omayra Sanchez, Armero, Colombie, 1985 » capturant une petite fille bloquée dans une coulée de boue sachant qu’il ne pouvait pas la sauver. Sa photo était-elle légitime ? N’aurait-il pas plutôt dû lui laisser ces quelques derniers moments d’intimité avant sa fin ? On peut également illustrer cette remise en cause de la morale de l’auteur avec la photographie de Marc Garanger « Portrait de Chérid Barkaoun, Algérie, 1960 », soldat du contingent ayant pour mission de prendre des photos d’identité des femmes algériennes durant la guerre d’Algérie, les obligeant à se dévoiler. Sachant que se dévoiler devant un autre homme est totalement interdit par leur religion, n’aurait-il pas du essayer de se défendre de prendre ces photos et de lutter pour leurs droits ?


Tous ces photographes ont pris ces clichés sachant que la vie et l’intégrité des modèles étaient en jeu. Dans ces cas précis, quel est le devoir du photographe ? L’information ou l’action ? On peut penser que c’est un non respect des droits de l’homme, une violation des libertés individuelles et physiques des modèles. C’est dans ce sens précis que la morale des artistes est remise en cause.


Rappelons que la photographie, outre son caractère artistique, a pour but premier d’informer et de communiquer un message. Toutefois en fonction de l’interprétation de chacun, elle peut aboutir à des dérives. Au cours du temps, la photographie a beaucoup évolué, parallèlement au développement des mœurs et de la société. On peut croire aujourd’hui que l’unique façon de transmettre un message fort est peut être d’utiliser des méthodes ayant un impact important. Est-ce vraiment la seule solution ?

La réponse est propre à chacun, mais force est de constater que dans tous les cas, qu’on apprécie ou non ces photos controversées, les critiques sont nombreuses…

2 commenti:

  1. Que dire, je porte pourtant les couleurs de "Benetton" sans pour autant être provocateur!

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  2. l'image de la marque a changé aujourd'hui.

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